jeudi 13 mai 2010

mardi 11 mai 2010

Welcome to Syria

Première sortie de Turquie depuis près de 8 mois... "Güle Güle Turkiye", "Welcome to syria".
Bus depuis Istanbul, et 24 heures après, nous voici à Alep, première étape de notre voyage, qui durera un peu plus longtemps que la durée d'une semaine que nous nous étions fixées.
Alep, le monastère de St Siméon et les villes mortes au sud-ouest d'Alep, le vieux train de nuit pour Damas, Damas, ses souks et sa vieille ville, les villes chrétiennes autour de Maloula, des nuits dans des monastères perchés dans les montagnes et enfin Palmyre au milieu du désert...
Quelques fragments de ce voyage...

Souk d'Alep

Fabrique de savon dans le souk d'Alep


Des miliers de bocaux, flacons, récipients contenant épices, parfums, essences, plantes... Souks d'Alep et de Damas






Linge de maison pour l'ornement des tentes, confectionné par les jeunes filles bédouines rencontrées dans les villes mortes


Robe de Nur, jeune fille bédouine de 12 ans , villes mortes

Tombeau d'un martyr musulman. Les personnes venues s'y recueillir accrochent souvent un petit noeud de tissu au grillage en guise de voeux. Ce pélerin voulait être sûr que son voeu soit réalisé, Mosquée des Omeyaddes, Damas


Les fameux petits noeuds-voeux mais chez les chrétiens de Maloula cette fois

Bible en Syriaque, église syriaque catholique d'Alep

Croix techtonique du couvent de Maloula

Dans les montagnes autour du monastère de Mar Moussa

Intérieur classique, Bachar et l'horloge un poil kitsh

lundi 29 mars 2010

8 simits à 1lira et petite leçon de « culte de la personnalité » à Ankara



On aurait tendance à l'oublier mais Istanbul n'est pas la capitale administrative de la Turquie. Petite virée donc dans cette ville qui a la réputation de « dormir après 8h », d'être peuplée de fonctionnaires pas très rigolo et d'avoir plein de gros batiments moches ...
Logée chez les deux filles étudiantes du professeur à tête de père noël rencontré dans la ville précédente, je découvre la ville dans un froid terrible et une belle lumière d'hiver. Des grandes avenues dégagées, des batiments ambiance URSS, Atatürk partout et une ambiance plus tranquille qu'à Istanbul. Le soir, les simitci cassent les prix et vont jusqu'à faire 8 simits pour un lira..!



Au centre de la ville, perché sur une colline, le quatier de la citadelle, quartier plus ancien de la ville. Le musée, un rue de galeries d'art, un quartier où se succèdent des petites échoppes d'artisans en tout genre. L'ancienne cour du château qui sert de terrain de foot aux enfants du coin. Autour de la citadelle, des bidonvilles peuplés majoritairement pour ne pas dire exclusivement de familles kurdes. Tournoi de billes dans les ruelles sous les regards de la grande soeur, 16 ans et qui a déjà arrêté l'école pour s'occuper de ses frères et soeurs et apporter de l'aide à sa mère pour les tâches ménagères.



Sur une autre colline, la plus haute de la ville, se dresse majestueusement le mausolée d'Atatürk. Tout comme les fidèles de la déesse Athéna qui effectuaient un parcours bien précis avant d'aller lui rendre hommage, le visiteur franchit plusieurs étapes avant d'arriver au mausolée. Chemin piéton qui serpente dans un très beau parc, statues monumentales et allée dont les pierres au sol sont disposées de telle manière à attirer le regard du visiteur vers le bas, et à provoquer chez lui une attitude de prosternation et de soumission alors qu'il s'apprête à rentrer dans le lieu où repose l'homme à qui la Nation doit tout.
Et là, paf, le mausolée. Un batiment gigantesque, une vue panoramique sur toute la ville, une place énorme et complètement vide. Un dénuement et une force impressionnante émanent de ce lieu. A l'intérieur, des gens prient face au tombeau. Au sous-sol, un musée récemment ouvert propose le récit de trois grandes batailles qui ont marqué la fondation de la République Turque et la construction de cette Nation ainsi qu'une exposition consacrée entièrement au père de la Nation: la pipe d'Atatürk, le fauteuil d'Atatürk dans lequel il s'asseyait pour réfléchir aux affaires importantes de l'Etat, la robe de chambre d'Atatürk, le chien d'Atatürk empaillé et beau comme un camion , les 5000 bouquins en 7 langues qu'Atatürk aurait eu le temps de lire entre son boulot de chef d'Etat, sa guerre de libération et ses nombreuses liaisons..
Derrière moi un papa montre la bibliothèque à son fils de 6 ans « Tu vois toi aussi tu dois lire et bien travailler à l'école si tu veux être intelligent comme Atatürk »...

vendredi 12 mars 2010

Kylios en janvier




« - 2 degrés ? Mais c'est le temps idéal pour aller voir la mer .. »

Tiens justement, un copain de la fac ,Ragip, a une maison là bas et une voiture pour y aller. Froid qui mord les joues, grand soleil, encore de la neige. Opération bonnet pouic-pouic et nous voilà partis.
Kilios c'est au nord d'Istanbul, la toute fin de la ville. On longe le Bosphore puis on traverse la forêt pour y aller. Je découvre des « gated community » sur la route, ou encore le quartier très étudiant de Bahçeköy qui, bien que loin du centre, y est parfaitement relié par les bus et où les locations y sont bon marché.
Dans le super-marché, on s'est adapté aux besoins et envies des nouveaux habitants et on y trouve un grand rayon « céréales-tisanes et jus de fruits bio », chose très rare et exceptionnelle.
Et puis, on arrive à Kylios. Petit centre, un marchand de pain et des restaurants de poisson en allant vers la mer. Très fréquenté l'été, l'hiver c'est tout mort et a des gros airs de station balnéaire désaffectée. Une grosse boite sur la plage, les chaises longues empilées dans la réserve. La neige qui n'a pas fondu partout, la lumière douce de la fin des jours d'hiver.
Kylios, c'est aussi « LA MER NOIRE », les gros bateaux qui attendent gentillement pour emprunter le bosphore et la mer de Marmara. Des bateaux qui vont parfois volontairement se jetter contre les falaises pour obtenir l'argent des assurances me raconte Ragip..
Le thé d'après balade au café du coin sera le bienvenu...



jeudi 11 mars 2010

Samedi luge à Istanbul ...




De la pluie glaciale lorsque je rentre me coucher un vendredi soir très tard ou un samedi matin très tôt...
Au réveil, déjà une bonne vingtaine de centimètres ... Le toit de l'Eglise arménienne en face de chez moi est tout blanc, la tête cachée entre le col du manteau,le bonnet et le cache-oreille (qui est parfois rose orné de petits lapins, on est mode ou on ne l'est pas), les stambouliotes (qui sont plutôt casaniers en règle générale) osent affronter le froid et les flocons qui tournoient dans tous les sens...
N'y tenant plus, après le traditionnel «petit » déjeuner du samedi midi avec mon copain Onur, nous partons faire une ballade dans Istiklal et de la luge dans les rues en pente...



mardi 23 février 2010

Oh yeah, Thierry au sky !

A defaut d'avoir des photos de Thierry à Istanbul, en exclusivité, Thierry "fait du sky" ....
Combinaison tout droit revenue des 80', dextérité, agilité et regard de braise ...

Mesdames, juste pour le plaisir des yeux !

lundi 22 février 2010

Et sinon en janvier

J'ai fait du sport et mangé équilibré le 1janvier mais le 2 on m'invitait à prendre le petit déjeuner alors bon ...

Siva a (enfin) réussi à obtenir une bonne note anglais.

J'ai reçu la visite de Thierry, renommé Mehmet le temps de son expérience turque. Un Mehemt qui vit à la locale, mange dans les boui-bouis et par terre chez moi sans se plaindre (en se débrouillant tant bien que mal avec ses jambes trop longues).

Un super papa qui avait ramené du foie gras et du sauterne pour sa fille qui n'y avait pas eu droit pour noël cette année. Il y avait aussi dans sa valise une galette des rois donc on a pu tirer les rois chez moi avec toute la famille, siva cachée sous « la table » (20 centimètres a tout casser). Elle a même eu la fêve et la couronne alors autant vous dire qu'elle a beaucoup aimé cette fête.

Un papa qui a également cuisiné un repas à la française pour ma famille et mes amis. Au programme : terrine de lapin/foie gras et boeuf bourguignon. 10 autour de la table, amis français et turcs et la famille. De la découverte et du rire. Et puis à la fin de la soirée, Aysegül et Cenk qui me remercient pour l'ouverture d'esprit que j'apporte à la famille et particulièrement aux enfants via l'échange de nos deux cultures. Que répondre, à part un grand merci sincère et plein d'affection.
Je suis allée à l'opéra avec mon papa voir du Mozart et c'était trop bien .




Il a neigé à Istanbul.





J'ai fait une maison avec les enfants de ma famille un dimanche aprem et on a mangé du gateau dedans et c'était trop bien.
J'ai encore fait des petits dej qui durent deux heures.

Ma famille est partie une semaine rendre visite aux grands parents alors on est resté en amoureux avec le fils. On a mangé des pâtes, fait des gateaux et camper dans le salon pour dormir. C'était aussi la semaine où il a neigé mais, pas de bol, nous ne savions pas comment faire marcher le poêle... Et il n'y avait plus d'eau chaude non plus... Vraiment pas de chance..




J'ai gouté le « islak hamburger » à 5h du matin. Littéralement, ca veut dire hamburger mouillé, humide ...Et oui, car cette chose infame a base de viande et d'ail, transpire toute la journée dans une vitrine chauffante (tellement qu'on se demande pourquoi il ne s'est pas totalement décomposé à la fin de la journée).. Ca donne envie !

Un soir, j'ai dansé toute la nuit et fini dans une boite appelée « machine », une cave dans une rue toute sombre, où des monsieurs en chaussures à talons ont des chapeaux préservatifs et où les dj sont derrière des grilles auxquelles des filles sont accrochées, remuant leur corps de manière frénétique. Il y en a une qui m'a montré son tatouage sur sa fesse... Soit...

dimanche 24 janvier 2010

Et sinon en décembre

J'ai fait de la randonnée avec un sac aussi lourd que moi sur le dos, fait du feu et fabriqué une cabane sur la plage un 3 décembre. J'ai été prise en stop par un routier moustachu qui avait un gros camion rouge dont il été très fier et j'ai passé une soirée au coin du feu avec une famille accueillante, dans un village perdu où l'électricité était coupée à cause de la tempête..




J'ai pris goût aux rendez-vous pour des petits déjeuners.
J'ai été un gros simit le temps d'une soirée.
J'ai eu un bon point pour avoir fini première de ma classe de langue et je suis passé dans le niveau 3 (il y en a 8, j' ai pas fini..)...





J'ai essayé d'expliquer la théorie de l'évolution à ma famille en turc... J'ai donc déambulé dans mon salon en faisant le singe et en leur disant "et puis après on a changé de maison, alors il fallait s'adapter, alors on a marché comme ça..." en me hissant progressivement sur mes jambes... Sans grand succès.. Depuis un petit singe trône dans le salon et tout le monde dit que c'est ma grand mère...



Je suis partie me perdre dans les canyons de cappadoce avec ma copine Laura.











J'ai dormi dans une maison creusée dans la roche, conduit une bagnole déglinguée où je n'arrivais même pas à toucher les pédales et vu comment on fabriquait des tapis.



Laura a trouvé l'homme de sa vie en la personne d'un potier fort séduisant et aux mains particulièrement habiles...



















J'ai fait de la mongolfière au lever du jour et le pilote, voyant que je parlais turc et anglais, m'a demandé de faire l'hôtesse de l'air en donnant les instructions pour l'atterissage. "May I have your attention please..."















J'ai célébré Noël avec ma famille turque et pour l'occaz, on a fait une « galette party » avec des bonnes galettes de blé noir ramenées par ma comparse Lorette, une petite bouteille de vin blanc qui va bien et un kouin-amman pour le dessert. La maman, tellement gentille, a fait un effort pour manger ce gateau un peu trop étrange mais je voyais bien qu'elle peinait...



Nous avons rebaptisé les membres de ma famille avec Lorette : Véro, loïc, Yann et Maïté pour Siva (c'est laura la méchante, c'est elle qui a eu l'idée de ce prénom ..)



J'ai célébré la nouvelle année en pyjama sur le bord du Bosphore et j'ai fait pris des bonnes résolutions que je ne tiendrai encore que quelques jours..

J'ai porté des burgers d'oreilles pendant 2 semaines.


J'ai été au hamman et vu des femmes de dimensions assez surprenantes... Des seins comme ma tête, tout le monde à moitié à poil là-dedans. Je me faisais un plaisir de regarder ces grosses femmes s'occuper personnellement de petites allemandes toutes minces (la grosse tape sur la cuisse qui veut dire « allez, on se tourne ». J'ai eu droit moi même à un « massage » par l'une d'entre elles au gant de crin... C'est bien simple, toute ma peau était restée sur le gant...

J'ai enfin vu la "Sublime Porte" !